Le Panama abrite plusieurs communautés amérindiennes.

Au fil des étapes, vous pourrez aller à leur rencontre et découvrir leur culture et traditions ancestrales : Indiens Embera (zone du Canal, Province du Darien), les Guna (comarca au coeur des iles San Blas), Ngobe Bugle et Guaymie (provinces de Chiriqui et Bocas del Toro)…

LES GUAYMIS ou NGOBE BUGLE

Les Ngobes-Bugle représentent la nation autochtone la plus importante du pays (entre 97.000 et 150.000 personnes selon les sources), et aussi le plus intégré et le plus assimilé. Jusqu’à l’arrivée des Espagnols, ils étaient principalement concentrés dans le centre et l’ouest du pays, dans les provinces de Veraguas, de Herrera, de Los Santos et de Coclé. Par après, ils furent amenés, à la suite de la colonisation des terres, à se concentrer surtout dans les provinces de Bocas del Toro et de Chiriqui. Avec la perte de leurs terres, un nombre non négligeable de Guaymies travaillent aujourd’hui de manière saisonnière sur de gigantesques plantations ou pour les nombreuses compagnies minières qui se sont implantées ces dernières années sur leur territoire. Les femmes, quant à elles, confectionnent des robes et des bijoux, qu’elles revendent dans les villages et le long de la route Interamericana. Ces indigènes possèdent également d’excellentes connaissances artistiques et artisanales.

LES GUNA

C’est dans la région de Guna Yala (San Blas) que vivent les Amérindiens Gunas. En symbiose avec la mer, ils se déplacent avec agilité entre plus de 350 îles nichées entre le Panama et la Colombie, sur la côte caraïbe. Un Congrès général guna gouverne en totale autonomie cette population d’environ 55 000 âmes, un statut politique particulier qui explique dans une large mesure l’intégrité des paysages.Fervents défenseurs de leur culture et de leur territoire, ils sauront partager avec vous leurs coutumes, dans un cadre paradisiaque. C’est ici que sont confectionnées les célèbres molas.  

LES EMBERA et WOUNAAN

Les Chocoe rassemblent aussi bien les Indiens Emberá que Wounaan. Si les premiers (14.000 environ) sont plus nombreux que les seconds (3.000 personnes environ), il est très difficile pour les non-initiés de les distinguer physiquement. Ils forment en réalité deux groupes linguistiques différents mais dont l’histoire et la culture sont similaires. La comarca qui les héberge depuis 1983 se divise en deux zones géographiques distinctes, toutes deux situées dans la province du Darien. A la différence des Kuna et des Guaymíes, les Chocoes ne vivent pas en communauté, mais de manière isolée et, en général, le long d’un cours d’eau. Ils n’auraient ni chef ni structures politiques ou économiques et vivent surtout en famille. La pêche, la chasse et l’agriculture sont leurs principales activités. Leurs origines sont mal connues et se situeraient dans la Colombie voisine.

LES TERIBE NASO

Il s’agit du plus petit groupe, comprenant un peu pus de 3.000 personnes, qui vit isolé sur les rives du Río Teribe, dans la province de Bocas del Toro . Il était déjà présent à l’arrivée des Espagnols et occupait alors un plus large territoire. Sa principale particularité tient à la nature de son gouvernement, les Teribe étant représentés par un roi ! Choisi autrefois en fonction de ses aptitudes guerrières, le roi doit aujourd’hui être issu de la lignée des Santana. Cette famille royale a déjà enfanté huit monarques. C’est Tito Santana, au pouvoir depuis 1998, qui a la charge de représenter son peuple, notamment dans les rapports avec les autorités panaméennes. Et cela fait déjà plus de vingt ans que les Teribe – tour à tour victime des entrepreneurs ou des communautés indigènes voisines – réclament que leur soit assigné un territoire aux frontières définies officiellement..