Il a le plumage vert émeraude, la poitrine rouge vif et une longue queue qui ondule dans l’air comme un ruban, il s’agit du quetzal resplendissant. Autrefois vénéré par les civilisations précolombiennes, continue aujourd’hui de fasciner tous ceux qui croisent sa route. Et si le Costa Rica est souvent cité comme territoire d’observation, le Panama, son voisin moins fréquenté, offre des conditions idéales pour partir sur ses traces.
Un oiseau mythique au cœur des forêts d’altitude
Le quetzal n’est pas un oiseau comme les autres. Symbole de liberté chez les Mayas, il ne survit pas en captivité. Il se nourrit essentiellement de petits fruits sauvages et vit dans les forêts d’altitude brumeuses, riches en mousse et en biodiversité.
Au Panama, c’est dans la région de Chiriquí, à l’ouest du pays, que l’on a le plus de chances de l’apercevoir. Plus précisément dans la région de Boquete, le parc national du volcan Barú ou encore le long du sentier des quetzals, Sendero Los Quetzales, une randonnée mythique entre Boquete et Volcan.
Mais au fait, que savons-nous du quetzal ?
Le terme « quetzal » désigne en réalité plusieurs espèces d’oiseaux tropicaux, toutes présentes en Amérique centrale ou du Sud. Parmi elles, la plus emblématique, et celle que l’on observe au Panama, le fameux quetzal resplendissant. À ce jour, on recense six espèces principales des Andes au Mexique.
L’une des particularités du quetzal est son dimorphisme sexuel très marqué.
- Le mâle est spectaculaire : plumage vert brillant aux reflets métalliques, poitrine rouge intense, bec jaune et surtout longues plumes qui peuvent atteindre 60 cm en période de reproduction.
- La femelle est plus discrète : elle porte un plumage vert olive ou gris-vert, une poitrine rosée ou brunâtre, un bec sombre et ne possède pas les longues plumes de la queue.
Cette différence, très marquée, a une fonction : la discrétion de la femelle protège le nid, tandis que le mâle séduit et défend le territoire.
Quand et comment l’observer ?
La meilleure période pour observer les quetzals au Panama se situe entre février et mai, pendant la saison de nidification. C’est à ce moment-là que les mâles arborent leur plus belle parure et deviennent plus visibles, surtout le matin tôt, quand ils partent à la recherche de nourriture.
Les randonnées guidées avec des naturalistes locaux sont fortement recommandées. Grâce à leurs connaissances du terrain et à leurs jumelles, ils augmentent considérablement les chances d’observation tout en veillant à ne pas déranger les oiseaux.
Une expérience dans une nature préservée
Partir à la recherche du quetzal, c’est bien plus qu’un simple « spot animalier ». C’est une immersion dans l’un des écosystèmes les plus fragiles et fascinants du Panama. En chemin, on traverse des forêts enveloppées de brume, où vous entendrez d’autres espèces endémiques comme le trogon, le tangara ou le colibri à gorge violette. Le silence, seulement troublé par le vent dans les arbres ou le cri rauque du quetzal, crée une atmosphère presque mystique.
Pour les amoureux de photographie, les randonnées en petit groupe offrent des conditions idéales, à condition d’être patients, discrets et bien équipés.
Voyager autrement, avec respect
Comme pour toutes les formes d’écotourisme, l’observation du quetzal demande respect et prudence. Il s’agit d’une espèce sensible à la déforestation, et son habitat naturel diminue d’année en année. C’est pour cela que Terra Panama travaille avec des guides locaux engagés, marche en silence, ne pas utiliser de flash ou d’enregistrements sonores pour l’attirer : chaque geste compte pour préserver cet écosystème.
Un incontournable pour les voyageurs naturalistes et pas que
Que vous soyez ornithologue amateur, passionné de photo nature ou simplement curieux, partir à la recherche du quetzal au Panama est une expérience unique.
Et si vous ne croisez pas l’oiseau sacré cette fois-ci, vous repartirez malgré tout avec des images inoubliables d’un forêt dense, de chants nouveaux.